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Bon, ici (Mireille se frotte les mains d’enthousiasme), on se libère complètement des dette$!

Pour passer à cette étape du processus, vous avez compléter celle de payer toutes vos dettes de crédit, probablement à l’aide de la technique 7 étapes faciles pour payer vite vos dettes seul!

Félicitations! Et bravo pour votre acharnement! Vous avez franchi un énorme pas vers une nouvelle vie libérée de l’emprise du surendettement et de la surconsommation.

Vous avez maintenant les moyens de payer toutes vos autres dettes et même, d’épargner pour l’avenir.

Tout est une question de priorité. Quelles sont les vôtres ? (voir se connaître)

 

La première étape ici, c’est de rediriger l’argent qu’on utilisait pour payer nos dettes vers d’autres postes.

  • Idéalement, c’est de commencer/augmenter à épargner pour la retraite (REER/CELI) jusqu’à un montant de 15 % de nos revenus mensuels (pour le moment)
  • S’il reste encore de l’argent suite à ceci, il faut maximiser le paiement le plus coûteux en intérêt entre notre hypothèque et notre prêt auto
  • S’il reste encore de l’argent, on maximise l’autre prêt autant que possible
    • une fois le prêt auto réglé, on place l’argent qui payait le prêt (dans le CELI?) pour pouvoir payer la prochaine voiture comptant, ou en minimiser le coût restant
    • Lors de l’achat de cette nouvelle voiture à moindre coûts, on continue à appliquer le montant total prévu dans notre budget pour l’éliminer le plus rapidement possible
    • On continue ensuite à payer le montant, mais dans notre CELI/compte dédié à la prochaine voiture, pour toujours diminuer le montant restant à payer et donc, payer un jour comptant nos nouvelles voitures
    • Un autre truc combiné à cette méthode est d’acheter usagé mais de qualité. Nous y reviendrons.
  • S’il reste encore de l’argent après tout cela, on augmente l’épargne REER/CELI autant que permis par la loi sur l’impôt pour rattraper nos cotisations inutilées (voir vos documents d’impôts pour les REER, contactez Revenu Canada pour le CELI  ou faites le calcul à l’aide de la page qui traite du CELI depuis sa création en 2009

Le CELI est aussi un excellent véhicule pour épargner pour remplacer une assurance salaire trèèèèèèèssssss flexible pour nos besoins plutôt que d’acheter une assurance-invalidité et de risquer ne pas avoir accès aux fonds promis le moment venu. L’important, peu importe le moyen choisi, c’est de prévoir des sous pour les jours moins heureux pour que votre budget puisse continuer à rouler malgré une perte de revenu.

  • Ayant été frappée d’une telle maladie en 2010, et devant continuer à gérer cette réalité encore aujourd’hui, je ne peux que vous recommander de ne pas sous-estimer l’importance de ce fond de prévoyance, et de préférer exploiter le CELI que de vous fier à un produit d’assurance supplémentaire. Ce que vous paieriez en plus pas semaine pour avoir l’assurance ? Investissez-le dans le CELI plutôt! Si vous n’avez pas besoin de l’utiliser une fois les paiements terminés, cet argent sera libre et à vous pour d’autres besoins, ou pour continuer à le faire profiter!
  • Attention! il faut avoir la discipline de ne pas utiliser ces placements jusqu’à la fin de notre vie de salarié(e), sauf si la maladie survient bien sûr (car après tout, c’est le but premier de ces placements dans le CELI). Le CELI n’étant pas imposable au niveau des retraits, c’est le plan enregistré idéal pour pouvoir retirer tant que nécessaire sans avoir à se soucier du revenu annuel à déclarer en fin d’année. Le seul bémol est qu’il y a une limite de cotisation à respecter pour ne pas payer des frais d’impôts supplémentaires.

 

Finalement, si on a réglé tous ces placements et obligations, qu’on a fini de rattraper toutes nos cotisations inutilisées, qu’on a encore des montants libres pour d’autres placements, et qu’on a des enfants, alors il est temps de considérer investir dans un REEE pour leurs études, et de profiter des années restantes de la SCEE et l’IQEE pour l’enfant en question.

  • La SCEE est un montant donné par le gouvernement canadien et déposé directement dans le REEE pour ajouter au montant que l’enfant aura pour ses études. Le montant de la subvention est déterminé par un pourcentage de vos revenus annuels. Il est possible de récupérer les subventions des années passées si on commence un REEE tard dans la vie d’un enfant, mais avant son 17e anniversaire tout de même!
  • L’IQEE est le pendant provincial qui s’ajoute à la SCEE

 

Il existe différents programmes et possibilités pour ces REEE : coopératif, individuel, transférable au parent, etc. Ayant travaillé un bref moment dans ce domaine, je vais simplement vous informer de ceci : les plans coopératifs/fondations s’enrichissent avec les élèves qui ne se qualifient pas pour leurs bourses le moment venu. Ce sont ceux qui ne vont pas au Cégep ou à l’université qui permettent aux autres bénéficiaires d’y aller avec le rendement garanti sur le placement de leurs parents/souscripteurs. Ils sont aussi moins coûteux par mois lorsqu’ils commencent quand l’enfant est jeune, mais la vérité est qu’un adulte à moins de temps disponible pour financer sa retraite, qu’un enfant en a pour financer/rembourser ses prêts étudiants. Mais les conseillers en la matière vous feront sentir coupables de penser ainsi… c’est leur métier de vendre ces produits le plus rapidement possible.

  • Statistique qui est rarement révélée : dans les plans coopératifs, les conditions à respecter pour avoir droit à l’ensemble de la bourse promise sont si strictes que, si vous n’êtes plus en mesure de faire les paiements, vous perdez la bourse, mais aussi la SCEE, l’IQEE et les frais de souscription, qui sont payés avec tous vos premiers paiements pendant des années. De plus, il a été prouvé que plus le plan est acheté quand l’enfant est jeune, donc avec des parts moins coûteuses à l’unité, plus difficile il sera de maintenir les dépôts élevés (on en prend souvent plus à cause du faible coûts) tels que souscrits pendant toute la période.
  • À la lumière de ces informations, je considère qu’il est plus averti d’atteindre d’abord notre stade où nous n’avons plus de dettes et avons maximisé nos REER/CELI avant d’investir dans un REEE, et si on choisi la formule Coopérative, on saura quel montant on peut se permettre d’investir sans risquer de devoir interrompre ou modifier le contrat, en en payer le prix avec les montants perdus. Oui, l’enfant sera plus vieux, donc le montant sera de l’unité sera plus cher, mais le temps requis d’investissement sans échouer un seul paiement sera plus court, et plus facile à planifier puisque nous aurons maîtrise de notre budget à ce stade de notre vie

 

Ceci dit, un compte individuel est aussi possible, mais n’a pas la même force de rendement qu’un compte coopératif. Par contre, la différence entre placer encore plus dans le CELI (si possible), et ouvrir un REEE pour l’enfant, c’est que le REEE est admissible aux subventions canadiennes pour l’éparge-étude (SCEE) et à l’IQEE.

Quant aux REEE convertibles pour les parents si l’enfant ne l’utilise pas, vous perdrez les montants de la SCEE et de l’IQEE, mais selon les termes de votre contrat, vous conserverez votre capital, et peut-être aussi les rendements. Lisez bien vos contrats au moment de l’achat.

 

Lecteur : Ouain, c’est ben beau, mais j’ai pas autant d’argent que ça. Où est-ce que je regarde si je veux en trouver plus?

Dans le plan de paiement/budget.

Je vous explique ça dans la 2e partie de cette étape.