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Lecteur : hein? le jeu?

Mireille: Eh oui, non pas seulement parce qu’ils se jouent de nous, ce qu’ils font souvent avec brio, mais aussi parce que, tel un jeu, il y a des règles à suivre, des punitions si on ne respecte pas les règles, et des gagnants comme des perdants.

Les gagnants, on s’en doute, sont ceux qui font de l’argent sur le dos des perdants (ex. : les compagnies, les banques, les magasins, etc.), mais en tant que consommateur, on peut aussi être parmi les gagnants.

Lecteur : Comment ?

Mireille: En sachant tirer notre épingle du jeu!

Lecteur : `Huh?`

Mireille: Commençons par définir le jeu en soi.

 

Le jeu de la (sur)consommation : en résumé

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Trop vrai!

La base du jeu de la consommation est que vous gagner un salaire/revenu limité, et tout le monde (vendeurs, jeux de hasard, banques, cartes de crédit, restaurants, agences de voyages, magasins en ligne, achat dans les applications, artistes chanteurs/écrivains, services, etc.) veulent vous le faire dépenser dans leurs commerces jusqu’à ce que vous ayez épuisé vos ressources et même réussir à vous faire dépenser le(s) prochain(s) mois de revenu en avance s’ils peuvent vous en convaincre. Votre argent se déplace alors dans le revenu de tous les autres joueurs que vous avez payé, et dont le but est de gagner le plus d’argent possible le plus rapidement possible.

C’est assez simple dit comme ça, non ?

 

Quelles sont les règles du jeu?

Mireille: Elles sont aussi assez simples.

  • Payer, sous une forme ou une autre, pour obtenir un bien ou un service qui vous est offert (argent comptant (cash$$), débit, carte de crédit, prêt hypothécaire, prêt auto, marge de crédit, etc.)
  • Si on utilise une forme de crédit, rembourser le montant et les intérêts convenus pour la date d’échéance ou des frais et intérêts supplémentaires s’ajoutent aux paiements suivants
  • On peut consommer tant qu’on a de l’argent disponible, mais ce n’est pas recommandé d’atteindre cette limite
  • Si on a des difficultés à respecter le contrat de paiement/remboursement, contacter l’émetteur pour prendre entente avec lui

 

Attention aux petits caractères…

Naturellement, il est sous-entendu que vous devez aussi avoir le revenu suffisant pour être en mesure de faire tous les paiements pour lesquels vous vous engagez, mais cette règle est laissé à notre discrétion en tant que consommateur soi-disant ‘averti’, c’est-à-dire informé de ne pas consommer plus qu’il ne gagne en salaire.

Avez-vous été informé de cette logique 100% gros-bon-sens au moins une fois dans votre vie ?

La formation en finances personnelles au Québec

Pour les générations Z et plus jeunes, je ne pense pas que vous ayez eu une telle formation, sauf peut-être, lors d’une rencontre avec un conseiller de caisse populaire qui est venu vous parler d’argent avant la fin du secondaire.

Toutefois, cette activité n’a pas lieu dans toutes les écoles ni à toutes les années là où elle est organisée. Votre réponse est donc très personnelle.

Pour les plus jeunes qui viennent de terminer le secondaire, vous avez peut-être pu bénéficier des nouveaux ateliers et cours obligatoires qui ont pour but de prévenir la surconsommation avant qu’elle ne commence. Je vous le souhaite!

Sinon, pour les gens de la génération Y et ses prédécesseurs, comme moi, nous avons eu les cours d’éducation à l’économie en secondaire V, qui ont tenté de nous inculquer ces notions, mais par la suite, avons-nous eu des rappels?

 

Et après le secondaire V…, ou l’école tout court

À moins d’avoir fait faillite ou d’avoir eu un problème de dettes et de devoir consulter un conseiller pour l’éliminer, la réponse est généralement non. En fait, c’est tout le contraire, et à partir de la réception de nos premières offres de cartes de crédit, à 18 ans, jusqu’à maintenant, en passant par les conseillers de services dans les institutions financières et les vendeurs d’auto et autres gros achats, tous encouragent plutôt de consommer le plus possible, d’emprunter le plus possible pour, supposément, en avoir plus pour notre argent.

En fait, ce sont plutôt eux qui en ont plus avec notre argent puisqu’en faisant des achats que nous n’aurions normalement pas les moyens de nous payer, nous payons non seulement des intérêts sur les prêts, ce qui augmente le coût réel du produit acheté, mais si un pépin survient et diminue nos revenus, ces intérêts vont augmenter suite à nos retards de paiement, sans parler des frais de retard qui s’ajouteront à la facture mensuelle.

Ce scénario n’est pas plaisant à imaginer, mais tous les prêteurs savent qu’il est plus fréquent qu’on aimerait, d’où l’accès facile qu’ils accordent à leur crédit.

 

Les problèmes de surendettement…

Séparation, maladie, perte d’emploi ou d’heures travaillées, ajout de membres dans la famille, ajout d’installations coûteuse en électricité dans la maison, hiver trop froid, été trop chaud… Hausse des taux d’intérêts des prêts hypothécaires… tous ces changements de situation ne donne froid dans le dos qu’à nous, petits consommateurs. En effet, une simple variation incontrôlable dans un seul poste de dépense peut débalancer pour plusieurs mois/années le fragile équilibre qui était à la base du calcul de vos achats avec des paiements mensuels.

C’est alors que se déclenche le cycle vicieux du surendettement où les créanciers encaissent les intérêts plus élevés alors que nous faisons du surplace à tenter de payer nos dettes tout en gardant les paiements au minimum pour réussir à rencontrer toutes nos autres obligations.

 

Les parents devraient-ils nous apprendre tout ça alors?

Depuis des générations, le problème de surconsommation règne et limite la vie de la majorité des Québécois, pour ne parler que de nous, alors non, les parents ne sont malheureusement pas en mesure d’être les mentors sur qui repose l’espoir de transmettre les bonnes habitudes de consommation à développer.

Du moins, s’ils ne les apprennent pas eux-mêmes et qu’ils impliquent les enfants dans des discussions sur le sujet le moment venu.

 

Bon, fa-que comment on tire notre épingle du jeu où on est si souvent perdant avant même d’avoir commencé à recevoir un bon salaire?

Il faut juste briser une seule règle, soit celle qui nous mène à dépenser tant que nous avons de l’argent disponible (dans nos comptes ou en crédit).

Bref, on se fait une nouvelle règle qui est : on consomme moins que ce qu’on gagne, et la partie est presque gagnée pour nous!

C’est pas plus compliqué que ça, et pourtant, y parvenir demande un travail d’analyse, un changement d’habitudes de vie, et des stratégies d’épargne et d’économies qui viennent remplacer les mauvaises habitudes trop coûteuses.

Mais les efforts seront plus que payants au final, c’est promis, parce que quand on dépense moins qu’on gagne, on libère de l’argent pour :

  1. Éliminer les dettes et les paiements avec des intérêts
  2. Créer un fond d’urgence pour éviter de nouvelles dettes suite à des événements imprévus
  3. Épargner pour des projets à plus long terme (vacances, gros achats, etc.)
  4. Épargner pour notre retraite (REER, CELI)
  5. Éliminer les dernières dettes (hypothèque, auto, études)
  6. Toute autre dépense/épargne vs nos vrais buts dans la vie

Bref, on devient gagnant en :

  • Gardant le plus d’argent possible pour nous en éliminant tout paiement requis d’intérêts et de frais évitables
  • Utilisant cet argent restant pour gagner des intérêts à notre tour à l’aide les outils de placement et/ou le marché boursier (donc en utilisant les institutions financières et les revenus des compagnies à notre tour! (cha-ching!))

C’est vraiment génial!!

Lecteur : Mwouains, ok, mais je fais ça comment?

En commençant au début, en écrivant dans une grille mensuelle où va notre argent après qu’on reçoit notre paie . Cliquez et on continue cette réflexion en parlant du meilleur truc pour reprendre le contrôle de son argent!

Allez, battant, battante, courage, les premiers pas sont les plus difficiles, mais aussi les plus payants! Accrochez-vous à votre raison d’en finir avec votre monstre Dettes, et en avant!